Désillusion

Je m’appelle Dounia, j’ai 25 ans et je viens d’Île-de-France. L’écriture est ma passion depuis mes 14 ans, une véritable échappatoire et un moyen d’exprimer tout ce que les mots du quotidien ne suffisent pas à dire. Je suis une grande fan du style dark romance, et les films d’horreur figurent parmi mes favoris. Mais ce que j’aime par-dessus tout au monde, ce sont mes deux chats, mes compagnons de chaque instant.

Désillusion raconte l’histoire de Carter et Mackenzie, deux âmes liées par l’amour, la rue et la fatalité. Lui, enfant du bitume, tente de survivre dans un monde où la violence fait la loi. Elle, symbole d’espoir et de pureté, devient son unique raison de tenir. Mais le destin leur impose un choix impossible, où protéger l’autre revient à le détruire.

À travers cette dark romance, j’explore les thèmes du sacrifice, de la culpabilité et de la rédemption. Loin des clichés, Désillusion plonge au cœur de la complexité des émotions humaines, là où la loyauté devient un fardeau et où chaque choix laisse une cicatrice.

Ce roman s’adresse à celles et ceux qui aiment les histoires d’amour intenses, imparfaites et viscérales — celles qui font mal, mais qui touchent droit au cœur. J’ai voulu créer une œuvre où la passion se vit comme un combat, et où la délivrance ne vient jamais sans douleur. Mais Désillusion, c’est avant tout l’aboutissement de dix années d’écriture, de réflexions et d’inspirations. Cette histoire représente tout pour moi : elle m’habite depuis si longtemps que la partager aujourd’hui est une évidence. J’aimerais que les lecteurs puissent, à leur tour, découvrir Carter et Mackenzie, ressentir ce qu’ils ont vécu, et s’attacher à eux autant que moi.

Extrait

Je fuyais la vie que j’avais toujours imaginée, celle que j’avais construite dans ma tête pendant des années, pour m’enfoncer dans une autre qui m’étouffait. Une existence fade, sans éclat, qui ne m’apportait rien – pas de joie, pas de sens, juste un vide froid là où elle aurait dû être. Sans la femme de ma vie, tout pesait trop lourd, comme si les couleurs s’étaient éteintes, laissant une réalité grise qui glissait entre mes doigts sans que je puisse la retenir.

Je me réfugiai dans mon véhicule, portière claquée, à l’abri des regards qui auraient pu percer ma carapace. Là, seul, je sentis ça monter – pas des larmes, non, je me l’interdisais. Mes yeux restèrent secs, mais ma gorge se serra, un nœud brûlant qui me coupait le souffle. Je frappai le volant d’un coup sec, les jointures blanchies, pour évacuer ce poids qui me broyait de l’intérieur. C’était la première fois que je ressentais une douleur pareille, un truc brut, acéré, qui me déchirait sans que je puisse le nommer. Mon cœur était en lambeaux, un gouffre béant qui avalait tout ce que j’avais été. Nos adieux m’avaient arraché quelque chose, un bout de moi que je ne retrouverais jamais.

Si je pouvais remonter le temps, je le ferais sans hésiter effacer les choix pourris, les silences, les mensonges. Mais c’était fini, et je le savais. Comment j’allais m’en sortir ? Je l’ignorais. Pourtant, une part de moi, têtue, refusait de lâcher. J’allais trouver un moyen, n’importe quoi pour ne pas sombrer complètement. Je serrai les dents, fixant le pare-brise où la pluie traçait des lignes floues, et je me promis de tenir, même si ça faisait mal. Même si elle n’était plus là.