Gaffes à moitié prix

Autrice passionnée de littérature et d’histoire, j’explore les zones d’ombre où le passé rencontre le présent. Mon travail mêle recherche, imagination et une attention particulière aux atmosphères. J’aime créer des récits qui invitent le lecteur à franchir une frontière invisible.

Gaffes à moitié prix explore ce territoire minuscule et pourtant immense où nos gestes hésitent, où nos mots trébuchent, où la dignité fait parfois un discret pas de côté. Le thème du livre est simple et universel : nos maladresses, ces petites catastrophes du quotidien qui nous révèlent mieux que n’importe quel discours. Son originalité réside dans la capacité à transformer ces instants de gêne en un matériau littéraire ciselé, en éclats d’humour élégant et de lucidité tendre, comme si chaque gaffe devenait une miniature poétique de notre condition humaine. Participer à la création de ce livre, c’est soutenir un projet qui transforme la honte en sourire et la vulnérabilité en force narrative. C’est l’occasion de donner vie à un ouvrage qui parle à tous, parce que chacun s’est déjà senti malhabile, déplacé ou délicieusement imparfait.

Le livre s’adresse à un public large : lecteurs qui aiment rire, observateurs du quotidien, amateurs de récits courts, d’ironie subtile et de psychologie fine. Ses inspirations oscillent entre l’écriture du réel, l’humour discret à la française et la conviction profonde que l’imperfection possède une beauté propre. Son aspiration ? Offrir un miroir indulgent où chacun puisse se reconnaître… et sourire enfin à sa propre ombre fidèle.

Extrait  

Valentina (Vale) avait le sentiment profond que l’univers possédait un humour personnel, cruel mais irrésistible, et qu’il avait décidé de la placer au centre d’un spectacle permanent. Ce matin-là, tandis qu’un muffin décrivait une trajectoire inquiétante au-dessus de la table, Artù, le chat, bondissait comme un acrobate professionnel et le robot de cuisine clignotait avec l’insolence d’un agent double en mission. Quand la sonnette retentit, Marco apparut, encore froissé comme une chemise oubliée dans un panier, suivi de Luca, parfaitement calme, comme si le chaos domestique n’était qu’un décor ordinaire.

« Catastrophe programmée! » siffla Eustorgio, perroquet imaginaire et invisible, mais toujours prompt à juger. La cuisine ressemblait à un champ de bataille sucré : biscuits en fuite, câbles tendus, farine en suspension, et Vale tentant de sauver sa crédibilité au milieu des miettes rebelles.

« La vie avec vous est un stage intensif de survie comique», déclara-t-elle, au moment précis où Marco, solennel, brandissait le mixeur comme une baguette magique. Une seconde plus tard, la pâte jaillit en une explosion jaune, éclaboussant plafond, rideaux et dignité humaine.

« Art culinaire moderne ! » cria Marco.

« Plutôt un délit gastronomique…» grogna Luca, tandis qu’Artù glissait dans la farine avec l’élégance féline d’un ninja miniature. Puis, comme pour sceller officiellement la débâcle, une fumée noire s’échappa du four, révélant leurs biscuits parfaitement… carbonisés. Vale éclata d’un rire clair, celui qui désamorce tout. Et, en observant ses amis recouverts de pâte, elle pensa soudain que le secret du bonheur tenait peut-être en une phrase simple : transformer chaque désordre en souvenir lumineux.

« Au chaos! » lança Marco.

« À la vie ! » répondit Vale, le cœur léger.