Je ne veux pas mourir, même pour la France

Né à Besançon en 1972, Franck MANGANIELLO se passionne depuis tout petit pour l’aviation et l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il s’engage dans l’Armée de l’Air et de l’Espace en 1989 et travaille vingt ans comme mécanicien armurier opérationnel sur avion de chasse. Il est aujourd’hui réserviste militaire, travaille comme formateur en aéronautique et consultant en communication.

Écrire, c’est un moyen pour moi de faire vivre des personnages, et de raconter ce qu’ils ont vécu. Des lignes devenues des pages pour continuer à se souvenir de ce qu’ils ont enduré. C’était déjà le cas pour mon premier roman « Le dernier vol » qui faisait revivre Saint Ex pour quelques jours.

Le thème de ce second livre est une histoire de résistance, qui se passe dans une petite ville de province. Une semaine ou presque passée en octobre 1943, en compagnie de Victor, un adolescent de 16 ans. Il se trouve embarqué malgré lui dans les horreurs de la guerre, et va devoir s’engager dans les pas de son père. C’est un récit bâti un peu comme un thriller, avec un mélange de récits rapportés d’aventures vécues inclus dans des chapitres imaginaires.

En participant à la création de ce livre, vous permettrez plus que l’édition concrète d’un nouveau roman d’histoire, vous apporterez un chapitre de plus à notre histoire à tous car la Seconde Guerre mondiale a touché les deux générations nous précédant. Nos pères ou nos grands-pères qui en sont revenus ont pu témoigner de ce qu’ils ont vécu. Quelques-unes de leurs anecdotes rapportées sur la guerre sont racontées dans ce livre.

Un roman qui sera grâce à votre aide et à son édition, un moment de lecture prenant et une autre façon selon moi de nous mettre face à nos convictions :

Et nous, qu’aurions-nous fait à leurs places ?

Extrait

« … Pas de larmes dans les yeux du gamin, il a la voix peu assurée mais le regard dur. Le jeune homme rend la feuille à son voisin qui la replie soigneusement, en considérant le bout de papier qu’il venait de lire comme un document important. Ce pourrait être déjà les dernières volontés de l’adolescent.
- C’est parfait petit ! lui répondit Gaston, adjoint au chef de groupe, avec un accent Franc-comtois bien marqué. Tu as bien tout écrit ce qu’il fallait et puis tu sais, je suis certain que c’est une précaution pour rien, « t’es prêt mon gamin ! ».
- Ne vous inquiétez pas trop pour moi, répondit le jeune homme, j’ai bien compris ce que j’ai à faire. Et puis si j’ai accepté, c’est pour le groupe que je veux y aller !

Fusil en bandoulière et cigarette aux lèvres, Toinou, son ami de toujours, lui retourne un grand sourire. Lui aussi est persuadé que son copain va revenir, et réussir sa mission. A cet instant-là, il se sent quand même un peu coupable d’avoir emmené Victor dans la résistance. Aujourd’hui, à voir la détermination avec laquelle il avait lu son pseudo testament, il a de bonnes raisons de croire que son jeune ami ne lui en veut pas, bien au contraire.
Dans l’aube montante de ce qui va peut-être devenir son dernier matin, le jeune Victor Feuvrier, revêtu de sa tenue de travail de plombier, ajuste la bretelle de sa sacoche chargée d’outils.
Au moment du départ, Yves, le chef du mouvement vésulien, le serre dans ses bras après l’avoir aidé à dissimuler un pistolet Luger P08 « Parabellum » sous les clés et tenailles entassées dans la musette en vieux cuir. Il glisse dans la poche de la vareuse du jeune gars un deuxième chargeur de huit cartouches, au cas où, avant de soigneusement refermer le cabas marqué par les années de travail. Des initiales J.F en laiton sont accrochées sur le dessus. C’était la sacoche originale du père à Victor… »