Le livre de Céleste

Sensible à toutes les formes d’expression artistique, j’ai enseigné la danse classique avant de diriger une salle de théâtre. « Le livre de Céleste » est le cinquième roman que j’écris.

Valère a trente ans. Céleste en a soixante-dix.
Il est tombé amoureux. Elle aussi. Mais cet amour-là ne se dit pas.

Dans ce roman singulier, Valère choisit d’inventer l’histoire qu’il n’ose vivre qu’en silence. Il écrit un livre pour exister dans le cœur de Céleste. Céleste, elle, préfère mentir plutôt qu’avouer ses sentiments. Elle fait passer Valère pour son fils.
Un amour inavouable, des émotions à fleur de peau, des choix entre vérité et fuite… Ce livre vous entraîne dans une relation hors normes, pleine de subtilités et de non-dits.

Ce récit s’adresse à celles et ceux que les sentiments troublent, qui s’interrogent sur l’attachement, l’âge, les apparences, la peur d’aimer ou celle de tout perdre.
En participant à sa création, vous soutenez une œuvre qui célèbre l’intime, le courage d’aimer, et la complexité des liens humains.

Extrait du livre 

— Asseyez-vous, euh… assieds-toi, je t’en prie, lui dit-il en désignant le canapé.

— Non, non, je ne veux pas interrompre ton travail d’écriture.

— J’ai un blocage ! Assieds-toi et parlons un peu, ça m’a fait plaisir.

Elle prend place sur le canapé, s’installant confortablement, elle sourit.

— Tu es vraiment adorable Céleste.

Valère s’assoit et pose le carton sur ses genoux. Il a pris soin de glisser dans la grande poche de son manteau les pages qu’il a écrites.

— Tu as été gentil avec moi, toi aussi.

— Je vais me régaler. Je ne sais même plus à quand remonte la dernière. Je parle de la quiche, bien sûr ! Et si tu venais la partager avec moi ? « Mais qu’est-ce que je raconte ? ». Je suis dans une telle impasse par rapport à l’écriture… J’ai besoin de compagnie. Ma soirée allait être fichue : Marianne est à son cours de danse.

Céleste rougit.

— J’avoue que j’osais espérer cette proposition, mais je ne sais pas si je dois accepter, tu vas…

— Je ne vois pas pourquoi ! Cette quiche est suffisante pour deux, non ?

— Valère, souhaites-tu honnêtement ma compagnie ? Tu sais que je pourrais être ta mère. Et si…

— L’âge ne signifie pas grand-chose pour moi, tu me plais, ta présence me réjouit, nous avons partagé des mensonges, ça m’amuse. Laisse-moi t’inviter.

Elle sent ses joues devenir écarlates.