Eclats d'enfance, éclats de rire

Né en 1948 à ERRE, petite commune minière entre SOMAIN et VALENCIENNES. Une précision : dans un pays minier, il n’y a pas que des mineurs.. 
Je vis avec mes parents à ANZIN, banlieue de VALENCIENNES jusqu’en 1956, époque de mes premières anecdotes.
En 1956 mes parents s’installent à « la grande ville », à 10 minutes à pied du lycée et de la gare, jusqu’en 1968 ou je deviens élève infirmier à Soissons.
Ce métier, je l’exerce jusqu’en 2009, dans de multiples spécialités et je finis ma carrière en tant que directeur de l’IFAS d’ARCACHON (institut de formation d’aides-soignants).
Pour compenser les pressions professionnelles, je me suis toujours intéressé à la peinture et pratiqué le pastel et le dessin à la plume.
Je suis aujourd’hui retraité et poursuis avec passion mes activités de peintre et me laisse séduire par l’aventure de l’écriture.

Je vous invite à un voyage dans une époque (1950-1960) et, dans une région, le borinage (pays minier du Nord de la France). Découvrez ou retrouvez les souvenirs, d’une période pas si lointaine, à travers des anecdotes relatées avec mon regard d’enfant.
Le lecteur de ma génération (à skip’ on dit « boomers ») retrouvera ses propres souvenirs en lisant les miens. Les plus jeunes découvriront un mode de vie révolu et occulté qui pourtant ne remonte qu’à une soixantaine d’années. Et pour tous, des moments de détentes et d’éclats de rires !

En participant à ce projet, réhabilitez avec légèreté la mémoire d’une époque !

Extrait du livre : 

C’est un pays qu’on ne trouve pas sur les cartes. Il n’a pas de constitution, pas de gouvernement, pas de reconnaissance internationale. Il n’a même pas de drapeau. C’est dans le cœur et la tête des habitants qu’il existe, bien plus réel que si il avait des frontières tracées sur les cartes, bien plus vivant et uni que les nations elles-mêmes. Ce pays-là ignore les frontières et enjambe allègrement celle qui est sensée séparer la France de la Belgique. 

Le Borinage se hissait fièrement au dessus du « plat pays » que chantait Jacques BREL, dominant le paysage de toute la hauteur de ses terrils. Ce pays de mines profondes,  de hauts fourneaux, de « fours Martins », de tréfileries et autres métiers de métallurgie a fini par construire un paysage sans équivalent. Un peuple est né avec sa culture, son langage, ses traditions.

    Les « fosses » (nom donné aux puits de mine) sont réparties dans toute la région et justifient le développement des villages. La métallurgie se regroupe autour des villes, dans le banlieue immédiate, voire parfois dans la ville même. Ma famille est installée dans ce monde, et ma vie était partagée entre mon village de naissance et la ville où mes parents vivaient.

    Né à Erre, village minier, je suis d’une famille qui ne vivait pas directement de la mine : mon grand-père était couvreur – charpentier. Mais, comme tous les artisans de cette époque, il pouvait tout autant être zingueur, maçon, carreleur selon les besoins. Nous ne vivions donc pas dans les corons, habitat spécifique des mineurs et propriétés des houillères de France. Cette particularité créait dans chaque commune charbonnière deux zones géographiquement distinctes. Il n’y avait pas que l’habitat qui différait, ce qui donnait parfois des situations cocasses sur lesquelles je reviendrai…