L’Avent du Crépuscule

Jeune auteur de 28 ans, je suis diplômé de Sciences Po Grenoble et travaille aujourd'hui en tant que cadre du secteur privé.
Passionné de musique et de littérature, mon approche aux lettres se caractérise par l'influence de plusieurs expériences personnelles marquantes : mes études au sein d'une grande école, mes années passées en Écosse et aux États-Unis, ainsi que mon parcours en tant qu'officier militaire de réserve au sein de l'Armée de l'Air & de l'Espace.

Le livre retrace l’histoire d’Alice, une jeune femme d’Écosse à l’aube de l’âge adulte, solitaire et esseulée, qui se voit subitement projetée à travers les soubresauts d’une époque en plein bouleversement.
À travers son parcours, L’Avent du Crépuscule interroge en filigrane une myriade de questions existentielles telles que l’affirmation de soi, le besoin d’enracinement, la quête d’identité et l’importance du dépassement individuel à l’heure où les repères collectifs tendent à s’effacer. 
Réceptacle d’inspirations diverses aux provenances multiples, le livre s’inspire principalement des drames célèbres de William Shakespeare, ainsi que de la sensibilité à fleur de peau des auteurs romantiques français du XIXème siècle. Roman fortement tourné vers l’introspection, le texte s’adresse à un public large désireux de se distraire avec une histoire originale soutenue par une langue de qualité. Il puise en outre une bonne partie de son souffle et de son imaginaire dans la beauté inénarrable des terres d’Écosse, qui offre au récit le cadre principal de son action. 
Drame de fiction innovant, l’Avent du Crépuscule se démarque par son ambition, son originalité et la promesse d’un dépaysement bienvenu selon la mode anglaise. Alternant successivement entre sérieux et légèreté, le projet se veut tout à la fois accessible au plus grand nombre, exigeant, de bon niveau, plaisant à lire et distrayant.

Extrait du livre : 

-Bonjour, Ned, lui lança Macmillan d’un ton joyeux. Toujours aussi soigné et apprêté pour les grandes occasions, à ce que je vois…
-Vous me connaissez : je ne fais jamais faux bond, répliqua tout-de-go Ned avec un sens aigu de la répartie. Je vous en prie, entrez… Et, méfiez-vous. Catherine a fait sauter la tuyauterie ce matin. Normalement, les choses sont sous contrôle, mais on ne sait jamais. Vous avez de la chance, tout est rentré dans l’ordre il y a une heure à peine… Oh, je vois que vous êtes effectivement en bonne compagnie.
    Ned se tourna vers Alice. Avec prestance, il lui adressa un léger signe de tête poli. Macmillan eut un instant d’absence durant lequel il dût se retourner pour se souvenir de la cause de ce comportement. 
-Ah oui, fit-il évasif. Ned, je te présente Alice. Elle va rester quelques temps avec nous jusqu’à ce que sa situation se précise un peu. Je suis allé la chercher cette nuit. Tu sais… C’est la commande dont Arnold avait parlé, ajouta-t-il nonchalamment
    Ned marqua un temps d’arrêt, visiblement surpris par cette dernière précision. Puis, aussi subitement qu’il l’avait perdu, il retrouva son sourire et son ton affable comme si de rien n’était.
-Bien sûr, je comprends se reprit-il impassiblement. Eh bien, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à Kendall Lane, Mademoiselle Alice. Ce n’est assurément pas commun pour quelqu’un de votre âge de pénétrer en cet endroit. Je suis absolument certain que vous mesurez l’honneur insigne qui vous est fait.
-Arnold est là ? coupa poliment Macmillan. Il veut la voir, et par ailleurs nous avons des choses à nous dire.
-Dans son bureau au deuxième étage, indiqua Ned. Vous connaissez le chemin.
-Aussi bien que ma propre maison, répondit Macmillan en ricanant. Merci, Ned.  Alice, suis-moi. Mon patron souhaite te voir.
    Le hall d’entrée de Kendall Lane n’était en apparence pas très différent d’un vestibule classique, si ce n’est qu’il était plus richement décoré. Au sol, d’épais tapis brodés couvraient la surface et travaillaient de pair avec les murs en bois foncé pour donner une allure sombre à la salle. La pièce était suffisamment vaste pour y faire rentrer une dizaine de personnes en même temps, et brillement éclairée par un vieux et magnifique lustre victorien suspendu au plafond. À droite, une grande porte à double battant fermait la perspective visuelle sur le reste de la demeure, et à gauche, un grand escalier de marbre menait à l’étage supérieur. Sans plus attendre, Macmillan s’engagea de ce côté. Alice lui emboîta le pas.
-Tu vois, lui dit-il tout en grimpant les marches, cet escalier est le moyen le plus simple de monter ou de descendre les étages. Jusqu’à la semaine dernière, il était inutilisable, ce qui fait qu’on devait faire tout un dédale pour circuler. C’était bien moins pratique que main…
CRAC !
    Sans rien comprendre ce qui lui arrivait, Alice se retrouva étalée de tout son long dans l’escalier, la jambe droite bloquée dans un trou béant. Plus de peur que de mal, heureusement, mais Macmillan dût néanmoins se baisser pour la dégager.
-Ah oui, j’oubliais de te dire, lâcha-t-il, confus. L’escalier est facétieux. De temps en temps, il arrive que des trous se forment sous les pieds des passants, ou même parfois qu’il se change en toboggan. Il aime bien s’en prendre aux inconnus ; c’est sa façon de faire connaissance… Tu apprendras vite à te méfier de tout ici.
-Vous faites bien de me le dire maintenant, répliqua Alice le souffle court. C’est encore loin ?
-Plus très, dit Macmillan en riant. Mais, selon toute vraisemblance, il y aura peut-être encore d’autres surprises sur le chemin.