La vie rangée d’une femme dérangée ou vice versa

Elevée dans une famille simple, catholique, Nouchka Landré s’émancipe avec mai 68. Grâce au théâtre, qu’elle pratique en amateur, elle goûte au plaisir d’être une autre et encore une autre. Parisienne, elle part vivre à la campagne (pour tenter… il faut tout essayer) mais revient à la ville, loin de Paris : à Grenoble.

L’enfermement, l’hôpital psychiatrique… Existe-t-il une seule personne au monde qui soit enfermée dans un hôpital psychiatrique volontairement ?
On se dit « normal » mais c’est quoi «la normalité ». Rêver, est-ce la réalité ? Sortir d’un rêve et se dire « j’aimerais tellement que ce soit ma vie, ma vraie vie ». Essayer d’autres coiffures, d’autres looks, broder sur sa vie réelle… qui n’a pas essayé, au moins une fois dans sa vie, d’être une autre (un autre) ? 
« La normalité c’est  quoi  ? » Voilà  la question que pose Nouchka Landré tout au long de cette courte nouvelle.

Extrait du livre : 

Ici, dans ce lieu clos, tout le monde prétend  découvrir mon secret. Ils risquent d’y arriver... Leurs moyens sont faramineux, terribles.
C’est lointain et pourtant je me souviens, je me  revois écrivant mon histoire, mes histoires, une vie : la mienne et celle inventée, imaginée des autres...Comment étais-je capable si jeune de me dédoubler.
Et puis, j’ai continué à écrire....... je retrouve des textes écrits vers seize ans. Je me voyais encore autre, une autre, dans une autre famille, dans d’autres familles... mais pourquoi ce besoin. 
Tous mes textes sont écrits au présent et à la première personne... 
Il ne faut pas que le psy tombe sur cette mine de renseignements, il serait capable de me mettre à l’isolement. Il me croit folle, il me veut folle!