Le chant du Soleil dans les Yeux de Léa

Jean-Claude Dufresne, fier Normand passionné par l’écriture et la peinture, partage dans ce livre le plaisir qu’il a eu à le créer. Il est convaincu que, dans ces deux arts, seule une passion véritable permet de surmonter les difficultés. Son but ultime, comme tout artiste, est d’atteindre la simplicité et la clarté.

Le chant du Soleil dans les yeux de Léa n’est pas seulement un roman, c’est une plongée sensible dans le patrimoine qui pleure, un thème central que j’aborde sous l’angle de la restauration et de la quête de soi. Son originalité réside dans la manière don’t il lie l’art, l’histoire et la géographie- de Paris à la Sicile, en passant par le Mont Saint-Michel- pour tisser une mélodie ancestrale. Ce livre est un appel à la transmission : il nous rappelle que nos racines ne sont pas figées, mais qu’elles continuent de vibrer et de nous parler.
Soutenir ce projet, c’est choisir de faire résonner un récit qui honore la beauté cachée sous les ruines et la lumière intérieure qui permet de recoudre les fils du temps. Il s’adresse à un public sensible aux sagas familiales, aux passionnés d’art et d’histoire, et à tous ceux qui croient au pouvoir de l’ancrage et de l’humanité pour passer les blessures du passé. Mon ambition est d’offrir une évasion poétique et une réflexion profonde sur ce que nous transmettons, faisant de ce livre un éclat de lumière. il  s'adresse à toute personne qui croit au pouvoir de l'art et de la mémoire pour rétablir notre justesse et relier les êtres au-delà du temps. 
 

Extrait du livre : 

Tenir entre ses mains la terre d'autrefois, sentir son souffle ancien remonter jusqu'à l'âme. Pour Léa, le passé n'était pas figé dans la pierre, il vibrait encore. Sous le ciel d'azur de Sicile, son regard bleu cherchait l'horizon, non pour y trouver des réponses, mais pour laisser le Chant du Soleil se révéler. Une mélodie ancestrale, écho d'une alliance oubliée, murmurée par les ruines et les éléments, attendait de vibrer en elle. Chaque fragment de poterie, chaque pierre polie, devenait une note d'une partition universelle. Au-delà du silence des millénaires, le monde allait chanter de nouveau, et Léa était prête à l'écouter. 

L’Aube de l’Alliance : On raconte qu'au premier souffle de l'univers, une mélodie primordiale s'éleva. Une vibration. Une harmonie que les Anciens, des millénaires plus tard, ont baptisé le « Chant du Soleil ». C'était l'essence même de la vie, le fil invisible qui liait les cieux vastes à une terre encore jeune. Et ce chant, aujourd'hui silencieux, porte le secret d'une alliance qui ne demande qu'à être redécouverte. On dit qu'il sommeille dans la pierre des vieux châteaux, dans le murmure des rivières. Il ne se réveille que pour ceux dont la mémoire est faite d'échos.
Mais l’ombre vint.
Une dissonance grandissante, née des ambitions humaines et des forces obscures, commença à s’insinuer, menaçant de déchirer cette symphonie cosmique. Pour protéger le Chant du Soleil, une alliance fut scellée. Des gardiens furent désignés, des lignées choisies, chargées de veiller sur son intégrité, de génération en génération. Ce sont eux qui, pour dissimuler les secrets, les ont gravés dans le granit des lieux sacrés et les ont confiés au murmure des rivières. Au fil des ères, ils s’efforcèrent de maintenir vivante la flamme de la lumière, dans l’attente d’un éveil, d’une résonance qui pourrait restaurer l’équilibre perdu. Le vent du sud, âpre et millénaire, charriait les parfums enivrants du maquis sicilien : thym sauvage, romarin et lentisque se mêlaient au goût salé de la mer Ionienne. Sur les hauteurs austères de la vallée d’Alcantara, là où les pentes fertiles de l’Etna s’étiraient en longues coulées de lave figée, se dressaient les vestiges d’une civilation lointaine. Léa en avait le souffle coupé, elle était arrivée en Sicile depuis quelques jours à peine, mais elle sentait déjà vibrer dans tout son corps. Son regard se perdait dans l’immensité du paysage surtout de voir cette silhouette massive du volcan. Le professeur Moretti lui avait promis qu’elle verrait Syracuse, mais il avait omis de lui dire qu’elle ressentirait l’âme de cette terre bien avant d’y arriver.