LE COLLECTEUR

Né à Nancy le 10 février 1969, je suis le sixième et ultime enfant, le seul garçon…, d’un papa militaire de carrière et d’une maman au foyer. Mon enfance et adolescence se sont déroulées en Bourgogne à Chevigny-Saint-Sauveur, tout près de Dijon.
De formation en ingénierie en mécanique des fluides, spécialisé en aéronautique, je me suis tourné, pour diverses raisons, vers la voie de l’enseignement, rien de bien original… Après presque vingt ans de professorat, j’ai décidé de prendre des responsabilités et suis devenu directeur délégué aux formations dans un lycée professionnel en Ardèche. 
Le goût de l’écriture a toujours été présent en moi, il pointait le bout de son nez de temps à autres mais le Temps, justement, ne laissait que peu de place à ce désir sous-jacent…, jusqu’au jour où j’ai commencé à poser quelques bribes de phrases sur une feuille de papier immaculé. Depuis, cela ne m’a plus quitté…
 

SYNOPSIS :

 Le Mal. Sous toutes ses formes. 
Ordinairement caché et profondément insidieux. Parfois grandiloquent à en être nauséeux. Quelquefois accidentel et non désiré…

 Le Mal. Dans toute sa splendeur. 
Bestial. Démesuré. Démoniaque. Souvent à la limite de l’entendement humain…

 Le Mal réside en nous tous, noirceur intrinsèque, compagnon maléfique. Nous ne pouvons que l’admettre. Notre combat se résume à s’y résigner et le laisser s’exprimer ou bien lui résister et l’empêcher de sévir.

Un homme est néanmoins capable de purifier notre Âme, témoin impuissant des actes commandités par notre propre Mal intérieur, et de contraindre notre compagnon noir à disparaître. 

Un homme sans visage, énigmatique, poursuivi, lors d’une véritable chasse au fantôme, par un enquêteur à l’instinct et à l’humour tout aussi aiguisé que décalé.

Un homme acculé dont l’une des quêtes le mènera sur les traces d’une jeune fille, prisonnière des griffes d’un prédateur.

Cet homme est le Collecteur.

NOTE DE L’AUTEUR : 

 N’abandons pas ces personnages, toute sympathie ou dégoût qu’ils vous inspireront, toute beauté ou laideur qu’ils revêtent, aidez-moi à les faire connaître et leur permettre de rencontrer et d’apercevoir le monde réel grâce à vos yeux de lecteur… 
 Nous nous associons donc, personnages et moi-même, afin de vous remercier par avance de votre participation à ce projet… 

Extrait du livre : 

Quelle heure pouvait-il être ? L’éternité de cette nuit commençait à lui peser. Il s’imagina chez lui, au chaud sous une couette, somnolant entre rêves et réalité. Il aimait d’autant plus cette idée qu’il savait que les prochaines heures allaient le détruire encore un peu plus. Le tintement de la cloche indiquant la fin du combat n’avait toujours pas résonné. Tel un boxeur sur le ring, groggy mais debout, son adversaire à terre, il attendait la décision de l’arbitre. Imperméable aux cris déchaînés de la foule, il savait que la victoire lui était acquise. Une lutte acharnée l’y avait conduit. Le public pensait certainement que le plus difficile était passé. Il n’en était rien. Les portes du vestiaire n’ouvrait pas sur le repos tant attendu et mérité. Non, pas immédiatement. On revivait mille fois chaque moment du combat, on ressentait presque chacun des coups portés ou reçus. Analyser telles ou telles passes n’allait jamais sans la douleur associée. L’inverse était également vrai. Chaque muscle tuméfié, chaque os fêlé nous renvoyait les images et les souvenirs du match. Ces flash-back étaient nécessaires au bon rétablissement du gladiateur. Ils permettaient d’évacuer la tension nerveuse et les différentes toxines dont le sang s’était gorgées à en vomir lors de la bataille.
 Toujours ligoté. Et blessé. Il devait non seulement trouver le moyen de se détacher mais le faire de manière à supporter la douleur que cela allait occasionner. De combien de temps disposait-il avant qu’Henry ne se réveille ? Aucune idée. La fatigue associée à la souffrance annihilait le peu de clarté qu’il lui restait encore. Ses capacités de réflexion étaient fortement amoindries d’autant plus qu’un mal de tête commençait à lui vriller le cerveau. Sensation d’une longue aiguille s’enfonçant lentement dans le crâne. Il y eut un instant pendant lequel sa volonté fut sur le point de lâcher prise. Abandonner. Renoncer et attendre le réveil d’Henry. Une solution comme une autre. Il n’avait encore jamais connu pareil sentiment. Lassitude, dépit, remords, apitoiement, tout un univers parsemé d’émotions dont le fil directeur conduisait au renoncement. Cela ne lui ressemblait pourtant pas, lui qui s’était toujours battu à corps perdu dans chaque combat qu’il avait mené. Et souvent gagné d’ailleurs. Le lion avait perdu de sa superbe, blessé et affaibli.