Le dernier voyage

Je suis Mr Chambon. Frédéric, 57 ans, Originaire de région parisienne, je suis venu m' installer dans les Landes pour y trouver  un cadre de vie plus en adéquation avec mes envies de calme et de douceur de vivre. Travaillant depuis 34 annees dans le secteur du médical, j ai puisé dans mon expérience professionnel, pour écrire un roman que je voulais au plus près de la réalité. J écrit depuis tres longtemps, j ai commencer a écrire des chansons puis des nouvelles et avec le temps écrire un roman est devenu une evidence..
 

Ce roman plonge au cœur du combat intime et spirituel d’ un homme tétraplegique confronté à la souffrance, à la dépendance et au droit de mourir dans la dignité. Original par son mélange unique de récit introspectif et de questionnement éthique, il offre une plongée rare dans le dialogue entre un corps immobilisé et un conscience lucide, tout en explorant les relations familiales et la quête de sens. Destiné à tous ceux qui s’ interrogent sur la fin de vie, la liberté individuelle et la dignité humaine, il touche particulièrement les familles, les professionnels de santé, ainsi que les lecteurs sensibles aux grandes questions existentielles. Participer à sa création , c’ est soutenir une œuvre engagée qui donne une voix à ceux qu’ on entend peu, malades, proches et soignants et qui ouvre un espace d’ espoir et de réflexion profondes.

Extrait du livre : 

Les jours s’ étirent en une boucle monotone, sans commencement ni fin. Matin, après-midi, nuit….Quelle différence ? Tout est identique. Le silence, le bruit des machines, les visites qui rythment mon absence au monde. Je  ne sais plus où commence une journée, ou fini l’ autre. Tout se fond dans une masse informe de rien. J’ ai cessé d’ attendre quelque chose. Je n’ attend plus rien. Mon réveil fut un choc brutal, une déchirure. Mais maintenant, ce n’ est plus un choc, c’ est autre chose. Un épuisement. Pas un épuisement physique, non. Mon corps ne ressent plus la fatigue, il ne ressent plus rien. Mais mon esprit…Mon esprit s'effondre lentement, sous le poids de cette existence figée. Il ne reste que moi et mes pensées. Ces pensées au début, je les fuyais. trop nombreuses, trop douloureuses. Elles tourbillonnaient sans cesse se cognant aux murs invisibles de ma cage de chaire. Mais peu à peu, j’ ai appris à les écouter. non pas comme un prisonnier qui subit sa peine, mais plutôt comme un homme qui cherche un chemin.Chaque matin ils viennent. toujours les mêmes gestes. Toujours le même rituel. On soulève mes bras, on retourne mon corps, on lave cette chair qui n’ est plus que l’ ombre de moi-même. Seulement un corps mort qu’ on empêche de mourir, qu’ on empêche de pourire. Je perçois la pression de leur mains, la fraîcheur du linge humide sur ma peau, mais rien ne me touche vraiment, comme si tout cela se passait derrière une vitre invisible. Ils parlent parfois. Des mots simples. Des phrases routinières. Ils me disent que je suis courageux, que je m’ adapte bien….Je ne réponds rien. Pas parce que je ne veux pas, mais parce que je ne peux pas. Alors je ferme les yeux et je plonge ailleurs. Au début, ce n’ était que des souvenirs, des éclats du passé qui surgissent sans prévenir. Je revois le sable sous mes pieds, L’ éclat doré du soleil couchant sur l’ eau, le rire de mes enfants qui courait le long de la plage La chaleur de la main de ma femme glissé dans la mienne.