Le Majordome

Passionné par les mots, amoureux de l’esprit, cette fiction fait suite à une vie d’écriture de chansons, d’histoires et de voyages. Le Majordome est mon premier roman publié, fruit de plusieurs années de lecture et d’observation.

Le Majordome est un thriller psychologique qui se déroule dans une villa isolée des Pouilles, en Italie. Deux jeunes femmes, Rita et Mia, y croisent Pablo, un majordome énigmatique dont la présence transforme peu à peu leur séjour en huis clos oppressant. Entre fascination, désir et soupçons, l’intrigue explore la frontière ténue entre la passion et la manipulation.

L’originalité du récit tient dans son atmosphère sensuelle et inquiétante, où chaque détail du décor semble cacher un piège. C’est une histoire qui mêle mystère, psychologie et suspense, pensée autant pour les amateurs de thrillers noirs que pour les lecteurs attirés par les récits intimistes. Le roman s’adresse à celles et ceux qui aiment se laisser troubler, qui cherchent dans la lecture une expérience immersive et haletante. Inspiré par un voyage dans les Pouilles, Le Majordome aspire à faire ressentir au lecteur ce mélange d’attirance et de peur qui rend les grandes histoires inoubliables.

Extrait  

Ils parlèrent peu. Leurs mots se posaient comme des éclats discrets entre de longs silences. Il lui raconta une légende locale : des amoureux changés en oliviers, leurs bras devenus branches, leurs pieds enracinés dans la terre rouge. Sa voix basse donnait à ce récit un accent de vérité, comme si ces arbres existaient vraiment, témoins éternels d’un amour figé.

Mia, à son tour, lui confia un rêve étrange. Toujours le même. Un homme marchant sur l’eau, avançant sans bruit, jusqu’à disparaître dans la brume. Elle n’avait jamais su l’interpréter. Mais en parler ce soir lui sembla naturel, presque nécessaire.

Puis le silence revint. Mais ce n’était plus un silence menaçant. C’était un silence d’approche. Un silence qui invite plutôt qu’il n’écarte.

Leurs regards s’ancraient puis fuyaient, se retrouvaient, comme des doigts qui s’effleurent sans encore oser se lier. Elle se sentait regardée dans ce qu’elle croyait bien dissimuler : ses failles, ses doutes, sa solitude ancienne. Et cela la rendait belle d’une beauté fragile. Leurs souffles s’étaient rapprochés. Pas assez pour se confondre, mais assez pour créer cette zone floue entre eux, vibrante, magnétique, où tout devenait possible.

Le baiser arriva comme une évidence. Lent, sans violence, posé sur la commissure de ses doutes. Et ensuite, la nuit s’ouvrit.