Les héros maudits tome 2 : L’héritier déchu

Fan de fantasy depuis ma plus tendre enfance, j’ai créé des histoires dès l’école primaire en utilisant mon entourage comme base de mes récits. Aujourd’hui professeure d’anglais, mes élèves sont devenus mes premiers lecteurs et m’encouragent dans l’écriture de mes livres.

Adoratrice de la littérature japonaise, je m’inspire des thèmes que j’ai lu dans les mangas shonen en ajoutant une sauce des comics et livres de la culture anglophone. Ainsi, mon livre explore les thèmes de la famille, l’amitié et la vengeance. Il questionne l’idée de bien et de mal, de la dureté de la guerre et de ses conséquences, et apporte différents point de vue sur la question. Il y a également des scènes touchantes, une relation grandissante entre les personnages, qui d’étrangers, deviennent par la suite des amis proches. Il est dédié à des jeunes à partir de 12 ans.

Extrait du livre : 

« C’était comme si je ne l’avais jamais quitté. Comment pouvais-je oublier l’adrénaline qui coulait dans mes veines à l’idée de danser aux côtés de la  mort ? Comment effacer de mon esprit le sable fin se mélangeant au sang qui peignait le sol et qui s’accrochait à mes chaussures ? Impossible. On ne pouvait passer outre l’odeur nauséabonde des corps qui commençaient lentement à se décomposer après avoir été frappés par mon épée.
C’était comme grimper à l’arbre, ou encore nager. On ne peut effacer ce qu’on nous a appris. Non. Il est impossible d’oublier le champ de bataille. Cette odeur de fer immonde, ces prémisses de peur et d’exaltation à l’idée qu’une erreur pouvait tout nous faire perdre. Ça n’avait rien à voir avec une simple bataille dans la ville, ni avec un combat pour sauver des innocents. C’était la guerre. Deux camps, mais un seul victorieux.
J’y avais été formé dès mon plus jeune âge. C’était tuer ou être tué, il n’y avait pas d’autre option. Très vite, j’avais été entraîné dans d’innombrables champs de bataille pour protéger mon clan. J’avais éliminé mon premier adversaire alors que Kaii apprenait tout juste à s’exprimer correctement... j’en avais encore la chair de poule rien qu’en y pensant.
Ce lieu avait beau être un terrain de désolation et de terreur pour beaucoup, il me calmait, me permettait d’être concentré. Ici, il n’y avait pas de prise de tête. Ici, il n’y avait pas de coup d’état. C’était homme contre homme, lame contre lame, fort contre faible.
J’étais essoufflé, fermant les yeux une seconde pour m’essuyer le front avec ma manche. Devant moi, des dizaines de cadavres recouvraient le sol, leur sang pénétrant lentement la terre. Sans l’effet de surprise, je ne pense pas qu’on s’en serait sorti aussi bien. Au contraire. Fatigué comme nous l’étions, cet élément avait été central dans notre victoire. »