MÊLE BRUN

Né l’année d’avant cinquante, à l’« âge de la pierre polie » — c’est ainsi que j’aime dire que je viens d’un autre temps. J’ai pris part, le regard curieux, à l’évolution de la société et à ses mutations matérielles, technologiques et morales. J’ai travaillé, travaillé, travaillé ; puis rêvé, rêvé. Me voici aujourd’hui devant la page blanche, décidé à partager mon imaginaire avec vous.

Comment est ce possible ? Comment un petit bourgeois ,un jeune homme de bonne famille ,peut il muer en un dangereux prédateur sexuel.
Il avait tout ce garçon  ,le physique ,l’éducation ,l’instruction et aussi la position sociale . Un nanti c’était un nanti friqué ; Il n’avait qu’à se baisser pour ramasser et récolter. Pourtant un jour il s’est baissé une dernière fois et il a récolté la correction finale.
De mauvaises fréquentations ? Peut être ,on peut le considérer mais cela ne le dédouane pas .Prédateur n’était ce  pas là sa véritable vocation ? Sa véritable raison d’être ?
Mêle Brun une inspectrice de police ,pugnace et bien inspirée ,résoudra le mystère et sera à l’origine d’une décision non conforme à la profession. 
 

Extrait du livre :  

Le silence s’est installé entre les deux nanas ,un silence perturbant  ,Carole regardait au loin les pentes violacées de l’Aigoual ,le soleil s’y accrochait encore un peu ,jouant sur ses flancs avec sa lueur fadasse :celle d’une fin de journée d ‘automne. .
Bien fait pour sa gueule ! Elle a voulu savoir ,elle sait maintenant ,la belle affaire ! Bien fait pour sa gueule ! quelle conne !;elle n’était pas bien avant quand elle échafaudait des suppositions ? Quand elle se faisait du cinoche ? Non ?
Elle a voulu savoir ,quelle fouille merde!qu’elle mêle brun !se disait elle ,la voila bien avancée ,avec cette pauvre nana qui revivait son passé et qui imaginait la noirceur de  son avenir. Elle est vachement dans la merde ,la môme Carole ,non de dieu que ce n’est pas possible d’être flic jusqu’au bout des orteils ! Elle aurait dû laisser tomber ,qu’est ce qu’elle foutait ici ? A vouloir jouer les justicières ,on n’est pas dans un western , encore si elle avait été seule dans le coup ,mais il y avait son boss ,le commissaire ,quelle décision prendre ? 
Et puis elle se voyait bien elle aussi ,à se faire sauter contre son gré par le Bourlingot ,elle qui foutait un bourre pif ,à celui qui lui mettait la main au cul sans son autorisation ,sûr qu’elle aussi lui aurait éclaté la tronche et même peut  être  bien émasculé avec un cuter  rouillé ,pour qu’il chope le tétanos ;  vachement emmerdée la môme Carole . Il lui en fallu du temps pour apaiser la colère qui grondait en elle contre elle ,il lui en a fallu du temps . Et puis après un long moment ,les yeux dans le vague ,l’esprit à mille lieues de cette corniche des Cévennes où elle était assise sur son joli petit cul;elle s’est exprimée : sa décision était prise.  
- quel calme ! Quel silence ! On a l’impression que le temps est suspendu !
- oui c’est la fin de l’été indien ,il fait encore de belles journées ,mais en Cévennes le temps est changeant il annonce un rafraîchissement et de la neige à cette altitude pour le week end.
-Les hivers doivent être rigoureux ici ? 
-Assez, faut être équipé ,il y a parfois des coupures de courant importantes, on a besoin d’un groupe et d’une bonne citerne  de fuel;de vêtements chauds  et pas mal de réserves de nourriture ,mais on y arrive et puis comme dans toutes les régions difficiles les gens sont solidaires.  
-En parlant de solidarité : vous ne me connaissez pas ,vous ne m’avez jamais vue ,vous ne savez même pas que j’existe .