RIVALI

Anna a 20 ans, écrit depuis qu’elle sait tenir un stylo, et n’a jamais eu peur du bizarre. Son style, c’est comme un texto qu’on reçoit en pleine nuit : cru, familier, un peu flippant… et impossible à ignorer.

Ce livre parle de justice. Pas celle des tribunaux, mais celle qu’on réclame pour les morts oubliés, les silences étouffés, les histoires qu’on a volontairement laissées inachevées. À travers une intrigue surnaturelle chargée de tension et d’émotion, Anna-Camille mêle le réel et l’étrange pour poser une question troublante : que reste-t-il après la mort, à part le silence ?
Ce qui rend ce projet unique, c’est son regard : cru, jeune, viscéral. Anna-Camille est une autrice débutante, oui — mais avec une imagination débordante et la capacité de créer des univers qui percutent. Son écriture te fait voyager, frissonner, mais surtout réfléchir. Elle ne cherche pas à plaire : elle cherche à faire ressentir.
Ce livre s’adresse à une génération — celle des 18-25 ans — qui cherche des histoires qui lui parlent vraiment, dans ses codes, ses émotions, ses doutes. Et si tu t’arrêtes quelques pages, tu comprendras peut-être que la mort n’est pas la fin. Juste un passage.

Extrait du livre : 

J’allai dans ma chambre en fermant bien à clé par précaution, ainsi que la porte de la douche. Comme à mon habitude, je lançai ma playlist et ouvris l’eau pendant que je me nettoyais le visage devant le miroir de la douche. La pièce se remplit rapidement de buée, et je commençai à ne plus me voir dans le miroir. Alors j’arrêtai de m’admirer et entrai dans la douche, sur le rythme de la musique.
Je mouillai mon visage, et en passant la main sur mes yeux, je vis quatre traces de main sur la vitre de la douche. Mon rythme cardiaque s’accéléra. Je me sentais observée. Je savais que je n’étais pas seule : les poils de ma nuque se dressaient, et je sentais un petit souffle contre mon cou. Je fermai le robinet et voulus tirer la vitre de la douche… mais elle était bloquée.
Je me mis à hurler, à m’en briser les cordes vocales. J’appelais à l’aide quand un bruit étrange venant du robinet se fit entendre. Je me retournai lentement, tremblante, pour voir ce qui allait encore me tomber dessus.

 
Le robinet se mit en marche et, par réflexe, je fermai les yeux. Mais en les rouvrant, je me rendis compte que ce n’était pas de l’eau qui coulait, mais ce qui ressemblait à du sang. Je perdis la tête et commençai à tirer la vitre avec force en hurlant de plus belle. Je tapais sur la vitre de toutes mes forces, mais elle était extrêmement solide et ne bougeait presque pas. Je ne savais pas comment, mais le sang montait et atteignait maintenant le niveau de mes chevilles. L’odeur était insupportable, et j’étais sur le point de perdre connaissance…