SHIKADO — Se reconnecter à la Terre-Mère

À travers SHIKADO, je partage plus de 30 ans d’expérience en trekking, en accompagnement de groupes, en ethnobotanique et en spiritualité vivante. Inspiré par le bouddhisme, les arts martiaux, la voie du pèlerin et la sagesse des peuples racines, je propose ici une œuvre à la fois poétique et pratique, contemplative et incarnée.

SHIKADO est un chemin. Une invitation à revenir à l’essentiel, à retrouver le lien sacré qui unit l’être humain à la Terre-Mère. C’est une traversée intérieure, inspirée de la marche contemplative, des sagesses ancestrales et de la méditation, qui nous guide pas à pas vers une transformation profonde de notre rapport à soi, aux autres et au vivant.

Le livre est constitué de trois parties dont la première contient dix chapitres qui correspondent aux étapes initiatiques d'un pèlerinage intérieur. Chacun explore un thème fondamental de la reconnexion : le silence, le dépouillement, la gratitude, la transformation, la transmission… Le lecteur est invité à vivre chaque chapitre comme une traversée, ponctuée de textes inspirants, de méditations guidées, de rituels simples et d’appels à l’écriture.

En soutenant ce projet, vous participez à l’accomplissement d’un rêve de vie : redonner à notre Terre-Mère une parole trop souvent oubliée. Ce chemin mènera à la création d’un lieu unique, un espace consacré à la préservation de l’environnement et du vivant, ainsi qu’au renforcement de notre lien avec ce cercle vertueux. Un cercle sacré, à recréer et à honorer, que nous avons trop longtemps négligé et malmené.

Ce livre s’adresse à un large public : les lecteurs en quête de sens, de lenteur et de reconnexion à la nature, les marcheurs, randonneurs et pèlerins, mais aussi les praticiens du développement personnel, thérapeutes et coachs. Il trouvera également un écho auprès des passionnés de spiritualité naturelle, d’écopsychologie et des enseignements ancestraux.

Inspiré de mes rencontres et de la sagesse des peuples premiers, ce projet a pour ambition d’être un pont entre ce que nous sommes et leur intelligence du vivant, leur art de vivre en harmonie. C’est un partage de savoir qui nous reconnecte, une passerelle vers une vision plus juste et plus respectueuse du monde.

Extrait du livre : 

Il y a, dans tout départ, une tension fragile entre la peur et l’élan. Ce moment suspendu, juste avant le premier pas, est un lieu sacré. Là où les chemins ne sont pas encore dessinés, où le cœur bat un peu plus vite, comme s’il pressentait que l’essentiel allait se jouer dans l’invisible.
Le corps est encore tourné vers le connu, mais l’âme, elle, a déjà franchi le seuil.Le départ véritable ne se marque pas toujours sur la carte, mais dans cette brèche intérieure où l’ancien vacille, et où le nouveau murmure sa présence
Je me souviens de ce matin-là. Le sac prêt depuis la veille, les chaussures serrées avec gravité, comme un guerrier lace ses bottes avant la bataille. Le ciel était bas, lourd, presque solennel. Un vent léger passait, messager silencieux d’un monde que je ne connaissais pas encore.Les sons ordinaires — le chant d’un oiseau, le craquement d’une branche — semblaient porteurs d’un mystère nouveau. Comme si le monde m'attendait. Comme si, en franchissant ce seuil, je répondais à un pacte ancien, scellé entre mon souffle et celui de la Terre.
Il ne s’agissait pas d’aller loin. Il s’agissait de répondre à l’appel. Un appel ancien, plus vieux que la mémoire, celui qui pousse les arbres à grandir, les rivières à couler, et les hommes à marcher vers l’inconnu.Cet appel ne parle pas en mots, mais en élans. Il est ce frisson dans la poitrine, cette vibration sourde dans le ventre, cette intuition qui traverse l’esprit au moment même où l’on doute.
Le seuil, c’est ce moment où l’on quitte les murs de ses certitudes. C’est l’instant où l’on choisit l’inconfort du possible à la sécurité de l’acquis. C’est aussi l’acte sacré de faire confiance à ce que l’on ne comprend pas encore. Car on ne part jamais vraiment à la rencontre du monde. On part à la rencontre de soi, dépouillé de ce que l’on croyait être.Et chaque départ, aussi modeste soit-il, devient un acte de renaissance.