Tisseuse des réalités

Une âme née en Roumanie, lors d’un samedi ensoleillé d’une année 89, car trop pressée de faire connaissance avec le monde. Arrivée par la suite en France, à 22 jours après ses 20 ans de vie, afin de construire à partir de presque rien, une autre vie, la sienne, selon ses principes : bienveillance, humanité, amour inconditionnel, humilité, évolution permanente, respect d’autrui et …. légèreté des Sakura.

Un 11 février 2025, l’Inachevé d’un décembre 2024 a décidé de sortir le bout de son nez… et le 6 septembre 2025, ce cocon de pensées a pris le chemin des maisons d'édition, sans grande conviction pour être honnête. Je l’ai écrit dans le silence, personne ne l’a su… et je l’ai envoyé dans le silence, car je suis ainsi. Ce manuscrit portait la vision que j’avais de la vie, dans toutes ses nuances complexes et bien souvent inattrapables par les mots. Ces nuances, qui accompagnent chacun et chacune d’entre nous, qu’on le souhaite ou non. En toute humilité, malgré mon âge… j’ai rencontré des destins, des histoires de vie; j’ai fait mes preuves presque comme une course contre la montre. Alors, des nuances complexes, j’en ai connues… de l’intérieur et de l’extérieur.

Aucune prétention dans ma démarche, mais du pur partage humain; un peu comme lors des rencontres au sein du village autour du feu. Si vous le souhaitez, nous pouvons dire que c’est une forme de cadeau pour celui, celle qui cherche des réponses à ses propres questionnements; qui cherche un instant de retrouvaille sincère avec soi-même dans ce présent qui nous fait oublier notre propre essence, nos rêves les plus chers, nos larmes les plus lourdes, nos rires les plus purs… et surtout et avant tout, notre force.

C’est un livre qui parle du coeur vers les coeurs, alors aidez-le à se faire entendre. Les lecteurs, vous êtes l’air qui peut porter les pétales Sakura vers ceux qui en ont besoin. C’est un livre qui aspire à cette dense des pensées communes, qui fait que la toile se tisse de plus en plus dans des notes de douceur, d’espoir, d’amour, de profondeur car profondeur il y a, tel l’esprit et le coeur humain.

Extrait  

Tout voyage comporte un instant d’ici et de maintenant, un instant d’avant et un instant d’après ; certains appellent cela le temps, la vie, un cycle, une temporalité dessinée selon chaque perception et chaque sensibilité. La société, cet organisme tentaculaire, complexe et intriguant depuis la nuit des temps a donné au temps une mesure afin de se rassurer presque face à la complexité des choses qui l’habitent. Cette mesure s’appelle l’âge… (...) Un beau jour, un gardien du temps a pris entre ses doigts le fil de la vie, l’a regardé avec des yeux fermés et lui a placé des marques… une après une…jusqu’au bout… Puis il a détaché une copie de cette marque et l’a jeté dans l’espace, donnant naissance ainsi à l’Age.

(...) Le fil s’ondule propre à chacun selon l'interception d’autres fils… les siens d’un autre temps et les leurs de tous les temps. Un beau jour, dans le noir ondulant, feutré et murmurant des recits d’antan; un gardien du temps a pris avec soin deux-trois brins de cette douce matière. Satin royal, aux reflets d’un bleu profond rempli de vitalité… satin d’une vie, d’une utopie, d’une réalité, d’une toute entière fluidité pétrie dans l’espace. Gardien du temps, compagnon des étoiles et alchimiste de l’histoire.

Bout précieux de satin, fût jeté dans l’espace et laissé faire son chemin à travers les secondes cristallines chantantes. Noir feutré remplissant toute une toile, fond visible pour l’invisible et page vierge pour une écriture satinée, seule tisseuse d’une nouvelle réalité. Réalité hors âge, car âge n’existe pas; hors codes, car codes n’existent pas; hors chapitre, car n’était pas sien. Gardien du temps, ami de longue date; mains champêtres laissant couler la vitalité nourricière à chaque geste aussi incalculable soit-il. Gardien du temps, sage auprès d’un âtre qui a vu, connu et entendu… des passés innombrables… précieuse écriture sur un papyrus imparfait. L'Âge… Trace éphémère dans le sable… clapotis de vague douce lui apportant la fraĉheur… après avoir dansé auprès de l’âtre au feu tellurique…