La cafetière blanche

23 ans, originaire des Hautes-Pyrénées et exilée à Bordeaux pour ses études de médecine, Marion Louge est habitée depuis l’enfance par la musique, la peinture et la littérature. Face aux épreuves de la vie, notamment l’anorexie, c’est l’écriture, alliée au soutien indéfectible de sa famille, qui lui a permis de vaincre cette maladie.

La cafetière blanche est un thriller grave et lumineux qui explore le deuil sous ses aspects les plus âpres : colère, incompréhension, besoin de justice. Marion Louge plonge le lecteur dans le sillage de deux sœurs : l’une, brisée par le traumatisme et le silence, poussée au suicide ; l’autre, consumée par l’absence, la vengeance et l’espoir de se reconstruire. Avec honnêteté et sans détour, l’autrice aborde des questions essentielles — le consentement, le viol et le suicide — offrant une voix à tous ceux qui n’en ont pas toujours eu. Ce roman est né d’un désir viscéral de vengeance et d’une quête de sens après l’impensable.

À travers la résilience qui finit par percer l’obscurité, ce récit rend hommage à celles et ceux que la vie éprouve, mais qui continuent malgré tout d’avancer. Plus qu’une fiction, c’est une voix, sincère et sans fard, à celles et ceux qui avancent malgré la douleur. 

Extrait du livre : 

Dans le salon vide, tandis que l’eau continuait de couler et que les bruits lointains de la fête de la musique perçaient faiblement à travers les murs, Julie, seule mais déterminée, comprit que cette nuit marquait un tournant. Rien ne serait plus pareil.

Pour l’instant, elle restait assise là, à pleurer seule dans la lumière vacillante de la cuisine, le goût fade du vin dans la bouche et le bruit de la douche en arrière-plan. Mais déjà, malgré la douleur, quelque chose naissait en elle : une décision, une promesse silencieuse pour sa sœur.

« Je retrouverai cet homme. Peu importe ce qu’il faudra faire. »