Résidence Privée

Maxime Michelin est né et a grandi dans la banlieue sud de Lille. Venu s’établir en Seine-Saint-Denis à l’âge de 21 ans, il travaille aujourd'hui à l’Université où il œuvre pour l’insertion professionnelle des étudiants et pour la transition écologique. A 34 ans, il se lance dans l’écriture de sa première nouvelle « Résidence privée » dans laquelle se construit une intrigue efficace où chacun peut retrouver les qualités et les travers d’amis, de voisins, de collègues. On suit avec un intérêt croissant les convictions et les turpitudes des personnages comme on suit des sentiers dans un bois : certains sont clairs et balisés, d’autres s’effacent ou se croisent de façon inattendue.

« L’écriture, à la fois plaisante et percutante, captive le lecteur et le tient en haleine tout au long du récit. Les personnages, finement brossés, dévoilent toute la complexité de l’âme humaine. La proximité de l’histoire avec notre réalité confère au texte une dimension incontournable et intemporelle. » Erevan

« L’écriture est fluide et l’atmosphère du lieu est bien rendue. La nouvelle décrit avec réalisme l’ambiance de cette résidence où les tensions entre locataires et propriétaires créent un climat parfois tendu, parfois cocasse. Un huis clos social efficace. » Sandrine

« Une nouvelle originale sur fond d’élections et de rivalités en copropriété…Qui parlera à beaucoup! Bien ficelée, avec une résonance universelle, une très belle surprise. » Marc

« Ce récit lumineux éclaire le lecteur sur une actualité parfois sombre et lui offre une précieuse réflexion. Grâce à une narration immersive et des personnages nuancés, il permet de mieux comprendre les enjeux du monde qui nous entoure. » Camille

Extrait du livre : 

- En vrai, je ne sais pas. J’entends souvent parler du temps où Sophie était la présidente du conseil syndical. Apparemment à cette époque tout était très bien… 

- Ouais, c’est vrai, c’était bien, abonda Charles. 

- Ouais enfin… Tout n’était pas parfait non plus. Faut arrêter d’idéaliser cette époque. Le côté « c’était mieux avant » ça commence à me gaver aussi… Excuse-moi Selma, continue.  

Cette invitation de Léopoldine n’était pas ce qu’avait espéré Selma. 

Elle avait cru un instant pouvoir échapper au fait de donner son avis. 

- Euh… ben… oui, apparemment tout était bien. Moi je n’sais pas. Je n’aime pas trop la manière qu’a de parler Armand. Il est brut de décoffrage un peu, en même temps, il ne dit pas que des bêtises… En fait, si on veut, on peut ! 
Quand il dit que les locataires n’ont qu’à travailler pour devenir propriétaires, ce n’est pas faux. Regarde, c’est ce que j’ai fait, moi. Je suis arrivée, j’étais locataire, j’ai économisé jusqu’au jour où j’ai pu m’acheter l’appartement. Après, de là à vouloir faire en sorte qu’il n’y ait plus que des propriétaires dans la résidence, je n’sais pas…  

Finalement, Selma avait trouvé ça plutôt agréable de donner son avis.