Une toile inachevée

Enthousiaste et profondément optimiste, je croque la vie avec plaisir et curiosité. 
L’expression “Carpe diem” est ma boussole, l’amour et la famille mes ports d’attache.
Mon mari et mes enfants sont mes sources d’énergie, de joie et d’inspiration.

Une toile inachevée est une immersion dans un vertige intime : celui d’une femme face à ses zones d’ombre et à la puissance du désir. Ce n’est ni un plaidoyer, ni une confession—c’est un parcours, peut-être aussi une main tendue à celles et ceux dont les certitudes ont vacillé un jour.

Son originalité tient au miroir qu’elle tend : une histoire d’amour fidèle, traversée de désir et de silence, à lire comme on regarde un tableau pour y reconnaître ce que l’on porte en soi. Parce qu’il suffit parfois d’un mot, d’une page, d’une émotion pour se sentir moins seul, soutenir ce roman revient à y ajouter sa propre couleur. Il s’adresse à un public adulte, sensible à la beauté des mots et aux émotions profondes, amateur de récits intimes où la passion et le trouble interrogent la fidélité et la découverte de soi. Mon ambition est d’offrir une lecture qui ne se contente pas de raconter, mais qui questionne et éveille—autour du désir, de la mémoire, de la tentation et de ce qui nous rend sensibles.

Charlie aime : son mari, ses enfants, sa vie. Elle n’a rien cherché. Et pourtant… Lors d’un reportage pour le journal local, elle croise un artiste, un inconnu qui ne l’est pas tout à fait. Lui ne la reconnaît pas ; elle, si. Le souvenir devient faille, la faille, vertige. Dans le silence feutré d’un atelier, rien ne se passe et tout vacille. Charlie ne franchit aucune ligne… sauf peut-être celles qu’elle s’était tracées. Peut-on être infidèle sans toucher ? Où commence la trahison, et qui osera juger ? Une toile inachevée raconte ce glissement intérieur : un trouble doux-amer, un amour fidèle secoué par l’inattendu, un roman de regards, de silence, de désir, de mémoire et d’humanité.

Extrait du livre : 

L’éclairage tamisé de l’atelier souligne les contours de son visage, le velouté de sa peau ambrée, marquée par la douceur du soleil et caressée par quelques éclaboussures de peinture. Dans l’ombre, on devine la courbe fière de ses pommettes, l’intensité paisible de ses traits, comme sculptés par le vent et l’océan. Tout en lui dégage une énergie à la fois brute et contenue, un équilibre fascinant entre force et fragilité. Il a ce quelque chose de libre et d’ancré à la fois, une présence qui rappelle la terre rouge battue par les marées, la chaleur des îles et l’écho lointain des traditions murmurées dans le souffle du soir.
Il est mal à l’aise à l’idée de devoir échanger sur son art, lui qui est si timide, mais il n’a pas le choix. Ce vernissage, il en a besoin. Pour que ses toiles existent aux yeux du monde, il faut qu’elles soient vues, admirées, ressenties. Et pour cela, il faut que l’on parle de lui. Elle est son intermédiaire, son porte-voix, celle qui va porter son art au-delà des murs de cet atelier. Alors, résigné mais non sans une certaine curiosité, il s’abandonne à l’exercice. L’entretien débute dans un silence presque cérémoniel, comme si les mots avaient besoin d’un instant pour s’apprivoiser. Face à elle, l’artiste peintre l’observe avec une attention tranquille, le regard à la fois perçant et absent, comme s’il cherchait déjà à capturer, derrière les apparences, quelque chose de plus essentiel.
Son carnet ouvert, Charlie prend quelques notes rapides, griffonne une date, un prénom, un détail du lieu. Puis elle lève les yeux, croise les siens, et sourit. Un sourire franc, qui invite sans forcer. D’un ton calme, elle lance une première question, presque anodine, presque douce : « Comment commence une toile, chez vous ? Est-ce une image, un geste, une sensation ? »
Elle aborde avec lui divers thèmes, comme sa terre natale, son enfance, son milieu familial, ses périples, afin de capter son œuvre dans son ensemble. Nicolas lui parle de ses œuvres, de cette fièvre créatrice qui l’habite, de ces fragments d’âme qu’il dépose sur la toile. Et tandis qu’elle l’écoute et prend des notes sur son petit carnet, penchée légèrement vers lui, il se surprend à détailler la courbe délicate de son cou, la façon dont la lumière caresse sa peau. Elle est attentive, sincèrement captivée et cette évidence le charme.