ÉLOGE DE LA GLANDOUILLE

Fabrice Lakdja, né en 1948 ,papi de 5 petits enfants, est un médecin anesthésiste-réanimateur et psychothérapeute,ayant exercé comme chef de service et coordinateur dans plusieurs centres hospitaliers, notamment à l’Institut Bergonié centre de lutte contre le cancer de Bordeaux et à l’Hôpital Suburbain du Bouscat(médecin hospitalier a créé un unité de traitement su stress de l’anxiété et de la prévention du burnout, il poursuit un engagement universitaire et bénévole dans l’enseignement, la recherche et la prévention du stress et du burn-out.).
Toujours actif après sa retraite, Auteur de nombreuses publications, ouvrages et bandes dessinées sur la douleur, l’hypnose, le burnout, la fatigue, la santé psychologique, il s’illustre aussi par ses activités associatives (Groupe Aquitaine Douleur -GAD-, Groupe d’Étude et de Traitement de l’Usure Professionnelle-GETUP- ; Hypnose 33 )  et ses distinctions honorifiques.
 

Imaginez un livre qui ne vous demande aucun effort, si ce n’est celui de sourire un tout petit peu (abdominalement, c’est encore mieux). Ici, pas de marathon littéraire, mais plutôt un marathon canapé-hamac, un art royal de la glandouille sublimé au rang de discipline sportive – celle du moindre effort, naturellement. Ce livre, c’est votre futur best-seller du "ne rien faire bien fait", une ode à la paresse intelligente, nourrie à la crème de sieste et saupoudrée d’humour cocasse. Pourquoi soutenir ce projet ? Parce que la planète a besoin de sauver son énergie (et la vôtre aussi) en ralentissant, et parce que vous méritez d’apprendre à buller sans culpabilité. Le public visé ? Tous les champions du farniente, rêveurs nocturnes, procrastinateurs professionnels, et même les tortues qui veulent apprendre à ne plus se presser. Inspiré par les sages de l’otium romain, les maîtres du dolce far niente à l’italienne, et surtout par moi-même, inlassable explorateur du canapé, ce livre espère vous faire croire que la paresse, c’est du génie déguisé.

Extrait du livre : 

Madame, mademoiselle, monsieur, amis de la pause prolongée et du canapé anthropomorphe, laissez-moi vous présenter un livre qui ne devrait pas vous épuiser… sauf d’un léger sourire abdominal ! Car ici, point de course effrénée, pas de sprint contre la montre : ce qui est en jeu, c’est l’art suprême de ne rien faire. Et, croyez-moi, ce n’est pas donné à tout le monde ! Il y a des gens qui n’arrivent même pas à ne rien faire correctement – ils s’agitent, ils stressent, alors qu’il suffirait de s’allonger. Mais attention, la glandouille, ce n’est pas l’inaction banale, c’est le raffinement du repos, l’élégance du vide, la contemplation du plafond et la méditation horizontale. Mais on peut aussi rester sur ses deux fuseaux et même déam…buler comme les péripatéticiens dont certains glandouillaient en marchant …lentement bien entendu.
J’entends déjà les sceptiques s’exclamer : « Rien faire, c’est ne rien être ! » Eh bien non ! L’artisan de la glandouille, lui, ne fait rien, mais il le fait bien. Il pratique avec ferveur la philosophie du moindre effort… ce qui, soit dit en passant, exige pas mal de savoir-faire. En plus il participe à l’écologie puisqu’il peut être défini comme une écoflemme cet art de sauver la planète et votre énergie signifiant une paresse optimisée version persistante ou au pire éconiflette pour des tâches minuscules qu’on nous imposerait ! Le glandeur professionnel, tel un athlète du divan, entretient ses compétences de réflexion diffuse, comme dirait le paresseux — l’animal, pas celui du bureau — qui nage doucement mais traverse les jungles tropicales du bonheur sans une goutte de sueur.
Saviez-vous qu’en glandant, on nourrit la créativité ? Oui, même Einstein, avant de fonder la relativité, a longuement relativisé sur son canapé! La pause, c’est la promesse de l’idée claire, la bulle de l’inspiration, la sieste olympique de la pensée. Les anciens romains avaient l’otium, les Italiens ont le dolce far niente… et nous, nous avons le droit inaliénable à la glandouille. Ce n’est pas pour rien que les siestes sont légendaires et que même les rois fainéants sont entrés dans l’Histoire sans lever le petit doigt.
Alors, prêt à ne rien faire… mais bien ? Allongez-vous, souriez, et laissez la glandouille vous guider vers la paix intérieure et le canapé sacré.