Wild Boy - Le garçon sauvage

Fascinée depuis toute petite par les livres, les voyages, les langues étrangères et la nature, j'ai fait de mes passions mon métier en devenant créatrice de voyages. Passionnée par l'Afrique, particulièrement, je pars chaque année sur mon continent "de cœur" à la rencontre de ses cultures et de la grande faune africaine, que j'approche à pied ou à cheval.

Le goût de l'écriture ne m'a jamais quittée et chaque voyage est une source d'inspiration ! De la poésie aux pièces de théâtre en passant par les romans, mes écrits sont le reflet de ma curiosité pour les différentes cultures, les animaux et un profond intérêt pour les relations humaines, que je tente aujourd'hui de transmettre à mes deux enfants, déjà grands lecteurs et voyageurs passionnés.

Mon livre est un roman dont l’intrigue principale se déroule en Afrique. Les thèmes principaux sont le deuil, le pardon, l’amour, la recherche de l’identité, mais ils sont traités sur fond de récit de voyage. C’est un livre qui s’adresse aussi bien aux voyageurs, aux amoureux de la nature et des animaux ou aux passionnés de l’Afrique, qu’aux personnes qui aiment les récits initiatiques et les histoires d’amour, avec une héroïne attachante. Il y a aussi du suspens et de l’action qui rythment le parcours de nos personnages.

Traitant du deuil, il parle du temps qui apaise les blessures, même les plus profondes, et peut être un encouragement pour des personnes qui traversent des épreuves. Inspiré de voyages et de rencontres, mêlé à des quêtes plus personnelles, sa lecture est aussi un moyen de s’évader dans les grandes plaines africaines !

Extrait  

Mon ventre se contracte. J’ai peur. De ne plus jamais être l’amour de personne, moi non plus. J’étais l’amour d’Aurore. J’étais son âme sœur. C’est ce qui nous définissait. Parce que nous étions jumelles, mais aussi par ce lien, que nous avions tissé, renforcé, nourri, chéri. Je n’avais pas besoin de quelqu’un d’autre dans ma vie pour me sentir pleine, complète, rassasiée, entière. Nous avons tout partagé. Depuis le corps de notre mère. Avec Aurore, j’ai toujours su que quoi que je fasse, quoi qu’il arrive, il y aurait cet amour entre nous, plus fort que tout. Il suffisait d’un peu de temps, et elle serait revenue. Je devais m’en convaincre, en tous cas. Et maintenant qu’elle n’est plus là pour m’aimer, j’ai peur. Qui d’autre sur cette planète pourrait m’aimer comme elle, aussi fort qu’elle ? Assez fort ? Assez fort pour que je me sente exister. Utile, vivante.

Besoin d’air. Je me lève en bafouillant une excuse et sors de table, traverse le salon plongé dans le noir pour ne pas attirer les moustiques, et sors par la porte principale, qui donne sur l’entrée. Je me campe dans le calme et la solitude un instant, espérant trouver une réponse à mes questions, ou un sens au moins. Ou alors, les noyer dans la nuit. Le silence, l’obscurité me saisissent. Une fois la nuit tombée sur la brousse, la plupart des animaux se sont retirés, à l’abri d’un terrier, d’un buisson, ou d’un arbre. Pour tenter de disparaître aux yeux des prédateurs partis à la chasse. Je me raidis. Une sensation étrange m’envahit soudain. Étrange mais familière. La sensation d’être observée. La sensation que quelque chose, ou quelqu’un attend, tapi quelque part, devant moi, dans l’océan de broussailles qui danse dans le vent. Tapi au fond du silence. Je retiens mon souffle, mais je n’entends aucun bruit. Seuls les battements de mon cœur résonnent en moi, jusque dans mes tempes. Et l’écho dans ma poitrine, du vide creusé par des mois de chagrin et de solitude. Soudain, une silhouette bouge à quelques dizaines de mètres, une silhouette féline, que j’aperçois l’espace d’une seconde, avant qu’elle ne disparaisse dans la nuit.

Le cœur bondissant, je scrute la vaste plaine et n’entends pas les pas feutrés derrière moi. Je sursaute lorsqu’une forme sombre attire le coin de mon regard.